Les premières sessions de l’OGP se sont tenues ce jeudi 8 décembre. Le Président de la République avait souligné lors de son discours d’ouverture l’importance d’une « connexion plus importante entre la société civile et les pouvoirs publiques ». L’atelier proposé par Damien Monnerie, intitulé « L’expression des publics absents autour d’un débat citoyen sur le PGO », met en lumière l’appropriation des enjeux de l’OGP par ces catégories souvent délaissées dans le débat citoyen.
Co-fondateur et directeur de l’association ICI (Innovons pour la Citoyenneté sur Internet), cette initiative s’axe sur un point : discuter autour de 4 des 26 engagements pris par la France, dans le but que les acteurs de terrains (associations, militants) et les petites structures, renforcent leur implication et leur poids dans le débat citoyen.
Le but de cet atelier fait écho aux déclarations du Président de la République : travailler conjointement sur les propositions afin que des recommandations émergent grâce aux concertations citoyennes. Ces discussions doivent, par la suite, aboutir à un document synthétisant l’ensemble des propositions émises lors de ces consultations, afin d’être transmises aux responsables gouvernementaux. Ce travail s’est opéré au Palais Iéna mais également ailleurs. En effet, des passerelles numériques en logiciel libre ont été installées en parallèles de cet atelier avec des associations présentes dans d’autres lieux (l’association Metropop’! et Halage de l’île Saint-Denis, le centre social Gros Saule d’Aulnay-sous-Bois, les EPN Espace19 et Torcy, le foyer de jeunes travailleurs Relais-Accueil ou bien encore le Pôle Solidaire de Villeneuve-la-Garenne). Le fonctionnement fut alors le suivant : des groupes se sont constitués pour débattre des propositions : le but ? Réfléchir aux problèmes rencontrés quotidiennement, avec comme problématique « qu’est-ce qu’évoque chez vous, l’idée de donner de nouveaux moyens aux citoyens ? ».
Le travail s’opère alors. Les groupes se constituent selon l’engagement choisi. Les avis de chacun, émergent petit à petit, comme dans une vraie démocratie. Les débats sont animés. Chacun amène ses idées. Un des participants évoque à son groupe « qu’il n’est pas normal que [son] maire n’habite pas au sein de la commune qu’il dirige ». Un rapporteur est ensuite désigné pour restituer les points principaux évoqués dans le cadre de cette expérience de débat citoyen. Les échanges ont lieu alors entre les différents groupes pour évoquer leurs positions. Une association du 19ème Arrondissement, en simultané via internet, met en avant « ce sentiment de ne plus être entendu ». Pour eux, l’idée de « référendums législatifs populaires, mis en place en Suisse, serait une bonne idée France ».
Cette initiative est avant tout une expérience. Même si cette édition ne fut pas parfaite, elle a permis de faire émerger des idées en corrélation avec les déclarations de François Hollande : « Si la démocratie n’est pas appropriée par les citoyens, les risques de son dépérissement sont possibles ». D’abord, permettre aux acteurs du terrain de faire entendre les problèmes de leurs quotidiens. Ensuite, que les mécanismes de « contribution numérique » puissent davantage se développer. L’enjeu : éviter une fracturation sociale encore plus massive, et un abandon encore plus significatif de cette partie de la société. Comme le disait un intervenant « il faut faire entendre sa voix ». Et aujourd’hui, toutes les voix doivent compter.
Jonas Collin
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« Le numérique change la fabrique de la décision politique »
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